AHA 2012 : Le génie pour s’attaquer à l’insuffisance cardiaque

13 décembre 2012

La prise en charge adéquate de l’insuffisance cardiaque est l’un des grands défis que la médecine cardiovasculaire devra relever, puisqu’on prévoit que la prévalence de cette maladie augmentera de façon considérable au cours des prochaines décennies. La séance plénière « Engineering Success in Heart Failure » a permis de faire le point sur les traitements, les dispositifs et les soins à venir.

Maintenant que nous savons que le cœur est capable de se régénérer – quoique lentement – de neuf à dix fois au cours de la vie, les perspectives de traitement de l’insuffisance cardiaque à l’aide de divers types de cellules souches sont fascinantes. (Voir l’article « Des cellules souches dans la réparation myocardique » dans notre couverture du congrès de l’AHA.)

Pour ce qui est de la médecine personnalisée dans le traitement de l’insuffisance cardiaque, le groupe d’experts a indiqué qu’à l’heure actuelle, le choix du traitement se fonde sur les populations, et non sur les caractéristiques individuelles. Le traitement de l’insuffisance cardiaque devra tenir compte de nombreux facteurs pour permettre une prise en charge personnalisée : réponse au médicament, profil génétique, éducation du patient, fragilité, cause (primaire ou secondaires) de la maladie du cœur, réactions émotionnelles à la maladie et au traitement, et conformité des soins aux lignes directrices.

La plupart des nouveaux médicaments à l’horizon visent à procurer des bienfaits additionnels plutôt qu’à révolutionner les traitements actuels. Les efforts se concentrent davantage sur la promotion des mécanismes naturels de l’organisme que sur l’inhibition des processus néfastes. Un grand nombre de nouveaux composés visant à traiter le diabète font l’objet d’études, parce que les médicaments actuels ont souvent des effets indésirables importants chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque.

En matière de dispositifs mécaniques d’assistance circulatoire, on continuera à mettre l’accent sur la miniaturisation pour favoriser les techniques d’implantation moins effractives. L’élargissement des options de positionnement des pompes améliorera considérablement l’expérience du patient. La biocompatibilité et les traumatismes sanguins demeurent toutefois des obstacles à surmonter.

Pour conclure, le groupe d’experts a insisté sur un élément crucial, soit la gestion systémique de la transition dans les soins pour continuer de garantir un traitement optimal. Les divers aspects soulevés comprennent la surveillance et les soins à domicile, l’éducation des patients et des familles, les rendez-vous de suivi et l’ajustement des ordonnances au moment du congé. Ce sont des domaines où l’ICUO excelle grâce à des initiatives hautement efficaces, comme le télémonitorage à domicile, la formation et le recours à des outils favorisant la conformité aux lignes directrices régionales.