Le Dr Michel Le May, directeur du Programme régional STEMI à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO), a discuté des conséquences du saignement sur la mortalité des patients transférés par le programme STEMI pour une intervention coronarienne percutanée (ICP) primaire (angioplastie et pose d’endoprothèse).
Les patients qui ont subi un événement hémorragique mineur ou majeur lors d’une ICP étaient généralement plus âgés, de sexe féminin, avec des antécédents d’hypertension ou de problèmes rénaux. Les autres facteurs prédictifs de saignement incluent un plus long délai de prise en charge (délai porte-ballonnet), l’atteinte de plus d’un vaisseau sanguin, l’administration de warfarine à l’admission et la prescription de warfarine lors du congé.
Le taux de mortalité des patients qui présentent des saignements est nettement supérieur pendant leur séjour à l’hôpital et dans les 30 à 180 jours qui suivent le congé. On note aussi chez ces patients des taux plus élevés de récidive de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de caillots sanguins associés à une endoprothèse. Le Dr Le May a conclu en disant qu’altérer certains des facteurs identifiés pourrait donner lieu à moins d’événements hémorragiques et à de meilleurs résultats cliniques.
Le Dr Christopher Glover, cardiologue interventionniste, a examiné la relation entre le choc cardiogénique et la mortalité par infarctus aigu du myocarde avec surélévation du segment ST (STEMI), ainsi que les facteurs de risque de complications dans le cadre du protocole régional STEMI de l’ICUO.
Les chercheurs ont examiné tous les patients transférés pour une ICP primaire de 2004 à 2009. Les patients qui ont subi un choc étaient plus âgés, avaient des antécédents d’hypertension ou de diabète, et étaient plus susceptibles d’avoir déjà subi une crise cardiaque.
Ces observations justifient le besoin de continuer d’améliorer les délais de prise en charge et d’identifier les patients qui présentent un risque de choc cardiogénique.
Les patients transportés à l’ICUO en ambulance étaient aussi plus susceptibles de subir un choc – une constatation inattendue – et la plupart des patients en choc cardiogénique étaient déjà dans cet état au moment de leur arrivée à l’ICUO.
En général, le taux de mortalité était faible pour tous les patients : 5 p. 100 après la première intervention et 8 p. 100 après 180 jours. Cependant, le taux de mortalité du petit sous-groupe de patients ayant subi un choc cardiogénique était de 43 p. 100 à l’hôpital et de 47 p. 100 dans les 6 mois suivant le traitement. Ces observations justifient le besoin de continuer d’améliorer les délais de prise en charge et d’identifier les patients qui présentent un risque de choc cardiogénique.