Il faut du temps et de nombreux soins pour donner vie à un hôpital d’exception. L’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO), qui était essentiellement un prolongement de l’hôpital Civic d’Ottawa quand il a ouvert ses portes en 1976, a mûri pour devenir le plus important centre de médecine cardiovasculaire au Canada. Un savoir-faire exceptionnel en matière d’interventions chirurgicales, de diagnostic, d’enseignement et de recherche a permis de créer une ressource de classe mondiale qui sauve des vies et transforme la pratique médicale en Ontario, au Canada et ailleurs dans le monde.
Cependant, comme les programmes et les services cliniques, le nombre de patients et les activités de recherche n’ont cessé de croître, les installations actuelles de l’Institut de cardiologie ont largement dépassé leurs capacités.
Le plan directeur prévoit la construction d’un édifice de cinq étages situé entre l’espace présentement réservé aux services d’expédition et de réception et le Centre de cancérologie, près du campus de L’Hôpital d’Ottawa. Ce bâtiment et l’ajout d’un sous-niveau permettront d’étendre et de moderniser les installations actuelles en créant une toute nouvelle aile pour la chirurgie cardiaque, les cathétérismes et l’électrophysiologie. À l’heure actuelle, ces interventions critiques sont pratiquées au sous-sol, dans la partie la plus ancienne de l’Institut de cardiologie.
Les plans et projets qui sont sur la planche à dessin depuis plusieurs années ont pris place à l’avant-plan à la fin d’août lorsque l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa a tenu une conférence de presse pour annoncer l’engagement du gouvernement de l’Ontario à financer la construction d’un nouvel édifice et des rénovations majeures.
Le 24 août, le premier ministre de l’Ontario Dalton McGuinty a annoncé devant quelque 400 membres du personnel, invités et représentants du gouvernement rassemblés à l’Institut de cardiologie que le gouvernement de l’Ontario s’engageait à financer les plans détaillés et la construction de l’agrandissement tant attendu.
« C’est un grand moment pour l’Institut de cardiologie, et nous sommes infiniment reconnaissants envers les nombreuses personnes qui ont rendu cela possible », de dire le Dr Robert Roberts, président-directeur général de l’Institut de cardiologie.
Actuellement, l’Institut de cardiologie reçoit jusqu’à 80 000 patients par année, qui se déplacent de partout au pays, même de l’île de Baffin, pour y recevoir un diagnostic ou des traitements, y compris une transplantation cardiaque. Il reste encore beaucoup de travail avant la première pelletée de terre. La date prévue d’achèvement des travaux se situe entre 2015 et 2017. On commandera d’abord des plans de réalisation détaillés pour ce projet d’agrandissement de 200 millions de dollars au sud-ouest de l’édifice existant.
Le programme et le plan directeur entourant la rénovation et l’agrandissement de l’Institut de cardiologie ont été soumis au ministère de la Santé de l’Ontario en 2007. Le plan détaillé souligne l’état des soins et des services à l’Institut de cardiologie, et insiste sur l’accroissement prévu des besoins en matière de soins cardiaques, et ce, jusqu’à aussi loin qu’en 2031. Compte tenu de l’accroissement du nombre de personnes très âgées (85 ans et plus) et la demande de soins complexes liés aux affections concomitantes qui caractérisent ces patients, il était évident depuis de nombreuses années que l’Institut de cardiologie n’était pas convenablement équipé pour offrir les services anticipés.
Les plans initiaux prévoyaient la construc-tion d’une annexe totalisant 15 700 mètres carrés (169 000 pieds carrés) entre le bâtiment clinique de l’Institut de cardiologie et l’aile de soins intensifs de L’Hôpital d’Ottawa.
Ces plans ont été revus à maintes reprises du fait de l’essor continu de plusieurs services de l’Institut de cardiologie, dont l’imagerie cardiaque et le laboratoire d’électrophysiologie, lequel a été agrandi pour accueillir la nouvelle Clinique des stimulateurs cardiaques. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3396","attributes":{"class":"media-image alignright size-medium wp-image-1309","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"142","title":"new-uohi-layout-fr","alt":"Diagramme informationnel"}}]]
L’Institut de cardiologie dispose maintenant de deux laboratoires d’électrophysiologie (EP) et compte sur les services de huit électrophy-siologues, spécialistes du rythme cardiaque. Une partie du groupe d’électrophysiologie a participé à l’une des plus vastes et des plus importantes études au monde portant sur l’utilisation des stimulateurs cardiaques et des défibrillateurs portatifs chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque. Leurs recherches se poursuivent grâce au renouvellement d’une importante subvention de près de cinq millions de dollars sur cinq ans octroyée par les Instituts de recherche en santé du Canada.
En 2009, le plan d’expansion révisé prévoyait l’ajout de 17 237 mètres carrés (185 540 pieds carrés), incluant un troisième laboratoire d’électrophysiologie. Le coût initialement prévu de 147 millions de dollars a alors atteint 170 millions de dollars. Depuis, la recherche liée à l’imagerie cardiaque s’est accentuée, en particulier en raison de la pénurie mondiale d’isotopes médicaux consécutive à la fermeture d’un réacteur nucléaire à Chalk River en Ontario.
Les nouveaux fonds octroyés à l’Institut de cardiologie pour appuyer la recherche visant à mettre au point des isotopes de remplacement, en plus de la multiplication du nombre d’équipements d’imagerie, ont considérablement augmenté les besoins d’espace. À la fin de 2009, l’Institut de cardiologie a fait l’acquisition d’un nouveau système d’imagerie par balayage, la tomographie par émission monophotonique (TEMP), qui repose sur l’utilisation d’une caméra qui permet aux médecins d’adapter à chaque patient l’exposition aux rayonnements.
Les dernières prévisions pour la construction et l’équipement s’élèvent maintenant à environ 198 millions de dollars en financement. Une liste abrégée des particularités de l’agrandissement est présentée en marge de cet article avec une vue en plongée montrant l’emplacement de l’agrandissement proposé. Le voisinage subira des changements, mais comme l’a dit Yasir Naqvi, député provincial d’Ottawa-Centre, à un auditoire de quelque 400 membres du personnel, invités et représentants du gouvernement lors de la conférence de presse tenue pour annoncer la décision gouvernementale : « Nous sommes ravis de vous avoir comme voisins.
L’Institut de cardiologie est un établissement de soins de renommée mondiale qui fait l’envie d’hôpitaux du monde entier. Ici même, nos médecins et nos chercheurs ont fait des découvertes importantes et ont fait œuvre de pionniers dans le domaine des soins cardiovasculaires. »