La maladie coronarienne est un état inflammatoire caractérisé par des dépôts lipidiques qui peuvent se rompre et causer une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. Pour les chercheurs, le Saint-Graal demeure la découverte d’une technique non effractive pour déterminer quelles plaques présentent un risque de rupture. Plusieurs étudiants de cycles supérieurs ont discuté de questions de recherche visant à déterminer si des techniques d’imagerie de pointe pouvaient fournir ce renseignement. Ces projets font partie d’un effort collectif de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO) pour multiplier les capacités de l’imagerie cardiaque.
Lyne Sleiman a présenté sa recherche sur la tomographie par émission de positons (TEP) faisant appel au 18F fluorodéoxyglucose, un type d’indicateur radioactif, pour détecter des changements dans les lésions athéroscléreuses. L’enregistrement combiné des images de TEP avec la tomodensitométrie a permis aux chercheurs de voir avec précision les plaques identifiées. Le 18F-fluorodéoxyglucose tient ses promesses comme méthode non effractive de surveillance des plaques, bien que Mme Sleiman soutienne que le travail pour valider ces résultats se poursuit.
Stephanie Thorn a mis à l’essai un autre indicateur radioactif, appelé « [18F]-Pykyne-C (RGDYK) », pour cibler les vaisseaux sanguins en développement qui sont présents pendant la formation de plaques. Le projet a permis de tester avec succès un procédé de fabrication simplifié pour cet indicateur radioactif qui relevait auparavant d’une laborieuse synthèse chimique. Sous la direction du Dr Michael Gollob, le laboratoire veut voir si le composé peut détecter des plaques d’athérosclérose en milieu clinique.
Myra Cocker a présenté une autre étude sur la TEP et le 18F-fluorodéoxyglucose s’intéressant à leur utilisation pour obtenir des images des plaques de l’artère carotide en clinique. L’équipe a découvert que les « zones réactives » identifiées par la TEP correspondaient à des zones plus étroites de l’artère. Elle a aussi confirmé l’activité inflammatoire dans ces plaques à partie d’échantillons prélevés lors d’interventions pour dégager les artères.