5 décembre 2011
Le consortium CARDIoGRAM, dont l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO) est un membre fondateur, signale avoir découvert 13 nouvelles régions génétiques asso-ciées à un risque accru de maladie coronarienne et de crise cardiaque. CARDIoGRAM réunit des équipes de recherche du monde entier pour regrouper des ensembles de données et accroître leur capacité à identifier des gènes pertinents. La stratégie s’est révélée efficace, en augmentant nettement le nombre de gènes connus. Afin de transformer un jour ces nouvelles connaissances en de nouveaux traitements, la prochaine étape consiste à comprendre comment ces gènes augmentent le risque. Le groupe a déjà plusieurs études fonctionnelles en cours.
On pourrait mettre au point un test sanguin pour identifier les porteurs du variant de risque.Dans une autre approche pour mettre les données génétiques en pratique, le chercheur Naif Almontashiri de l’ICUO a présenté une percée réalisée par le Centre canadien de génétique cardiovasculaire Ruddy. Le Centre travaille depuis plusieurs années à approfondir sa découverte du gène 9p21, le plus important facteur de risque génétique connu. On sait maintenant que la protéine interféron alpha 21 est un biomarqueur du variant 9p21. Cela signifie qu’on pourrait mettre au point un test sanguin pour identifier les porteurs du variant de risque. Étant donné que le risque accru est important et que jusqu’à 25 p. 100 de la population est atteinte, un tel test serait précieux pour les personnes non diagnostiquées. Les chercheurs ont déposé une demande de brevet.