Au cœur du cœur (CCSC et AHA 2014)

10 décembre 2014

Lors du Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire (CCC) et des sessions scientifiques de l'American Heart Association (AHA), les chercheurs de l’Institut de cardiologie ont présenté plusieurs études ayant évalué de nouvelles façons de visualiser la structure et le fonctionnement du cœur.

Développer des méthodes visant à prédire quelles plaques dans les artères sont à risque de se rompre, et de causer du fait même une crise cardiaque, est une priorité pour les chercheurs en cardiologie. Lors de ces deux rencontres, une équipe menée par le Dr Rob Beanlands a présenté une étude ayant démontré qu’un type d’imagerie par tomographie par émission de positons (TEP) peut identifier les plaques sur les parois des vaisseaux sanguins qui présentent une calcification active, laquelle peut servir de marqueur pour les plaques qui risquent de se rompre.

Un autre groupe mené par le Dr Beanlands a présenté ses résultats comparant la TEP à d’autres technologies diagnostiques pour guider le traitement après une crise cardiaque. Les données de suivi sur cinq ans tirées de l’étude PARR-2 laissent entendre que la TEP pourrait se révéler plus efficace que les autres tests pour aider les médecins à choisir la chirurgie ou le traitement médicamenteux chez les patients individuels.

 
Burwash, Ian
Ian Burwash
MD, FRCPC

Une équipe menée par le Dr Ian Burwash a présenté une approche simplifiée pour mesurer la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG). La fraction d’éjection est le pourcentage de sang pompé par le cœur à chaque battement cardiaque. La FEVG permet d’évaluer la capacité de pompage du cœur. Elle fournit des renseignements diagnostiques concernant la santé future d’un patient et aide à guider les médecins à choisir les médicaments ou les dispositifs qui seraient les plus bénéfiques. Les tests en médecine nucléaire peuvent mesurer avec précision la FEVG mais ils exposent les patients à une faible dose de radiation.

Une méthode existe pour mesurer la FEVG au moyen de l’échocardiographie, laquelle n’utilise pas la radiation et permet de visualiser toutes les parois du cœur en même temps. Cette technique nécessite une expertise importante de la part des médecins et n’est pas possible chez tous les patients. La méthode proposée par le Dr Burwash et ses collègues évalue le fonctionnement de chaque segment du cœur séparément. « En additionnant le fonctionnement de tous les segments du cœur, nous pouvons obtenir une mesure de la fonction cardiaque globale », explique le Dr Burwash.

Dans une étude regroupant 186 patients, cette technique simplifiée a produit des résultats comparables au test en médecine nucléaire et était aussi précise que la technique d’échocardiographie plus compliquée. « Nous croyons que la simplicité, la convivialité et la précision de cette nouvelle méthode en font l’outil parfait pour mesurer la FEVG, surtout dans les centres qui n’ont pas de techniciens chevronnés en échocardiographie », déclare le Dr Burwash.