Les personnes séropositives présentent un plus haut risque de maladie cardiovasculaire

Plateau d'éprouvettes

Jadis considéré carrément fatal, le virus d’immunodéficience humaine (VIH) est désormais plutôt considéré comme un problème médical chronique contrôlable. Grâce aux médicaments et à l’adoption de saines habitudes de vie, les personnes atteintes du VIH vivent généralement mieux et plus longtemps qu’autrefois. Toutefois, de nouvelles recherches suggèrent qu’ils présentent un risque plus élevé de développer une maladie cardiovasculaire.

Le VIH est une maladie inflammatoire chronique. Or, il semblerait que cette inflammation chronique contribue à l’apparition de la maladie cardiovasculaire chez les séropositifs.

En 2012, des chercheurs du Massachusetts General Hospital et de la Harvard Medical School ont observé des signes d’inflammation artérielle accrue chez les sujets porteurs du VIH dont la condition était bien contrôlée grâce aux traitements antirétroviraux. Plus récemment, en 2013, une étude de la University of Pittsburgh School of Medicine a démontré que les sujets observés présentaient 50 % plus de risques d’infarctus aigu du myocarde.

En étudiant les mécanismes qui entraînent ces risques accrus, les chercheurs tentent aussi d’établir des stratégies thérapeutiques pour traiter les complications cardiovasculaires liées au VIH, dont le recours aux statines, qu’on utilise généralement pour réguler le taux de cholestérol. Deux essais cliniques distincts sont actuellement menés pour déterminer si une dose quotidienne de pitavastatine ou de rosuvastatine permettrait de réduire l’inflammation artérielle et les risques de maladie cardiovasculaire chez les patients séropositifs.

 

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