Battements rapides : Nouvelles sur la maladie du cœur (septembre)

septembre 2016

Une coureuse portant une montre intelligente

Des technologies Web et applications mobiles pour aider à maintenir de saines habitudes de vie

Est-ce que les applications pour téléphones intelligents et les autres technologies qui encouragent les gens à adopter de saines habitudes de vie fonctionnent? Selon une étude publiée récemment, oui. Cela dit, ce que l’on ne sait toujours pas, c’est si ces habitudes sont maintenues à long terme par les utilisateurs.

Des chercheurs de l’Université de Washington ont analysé 224 études publiées qui se penchaient sur l’utilisation d’Internet, des applications mobiles, des capteurs personnels et des programmes informatiques pour aider les gens à améliorer leurs habitudes de vie (alimentation, activité physique, consommation de tabac ou d’alcool).

Plusieurs interventions faites à l’aide du Web ont contribué à aider les gens à améliorer leur alimentation, à faire plus d’activité physique, à perdre du poids, et à réduire leur consommation de tabac ou d’alcool. Plusieurs applications mobiles ont également réussi à aider les utilisateurs à faire plus d’activité physique et à perdre du poids. De façon générale, ces technologies se sont avérées plus efficaces lorsque les sujets pouvaient interagir avec des fournisseurs de soins de santé.

Presque toutes les études réalisées ont duré moins d’un an — la plupart, moins de six mois. Il est donc impossible de savoir si les utilisateurs ont conservé ces habitudes de vie à long terme. De plus, comme les participants à ces études étaient généralement plus éduqués que la moyenne des gens, on ignore si ces technologies seraient aussi efficaces chez les personnes moins habituées à manipuler des outils technologiques.

  • Lisez l’étude complète dans le Journal of the American Heart Association
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Plateau d'éprouvettes

Les personnes séropositives présentent un plus haut risque de maladie cardiovasculaire

Jadis considéré carrément fatal, le virus d’immunodéficience humaine (VIH) est désormais plutôt considéré comme un problème médical chronique contrôlable. Grâce aux médicaments et à l’adoption de saines habitudes de vie, les personnes atteintes du VIH vivent généralement mieux et plus longtemps qu’autrefois. Toutefois, de nouvelles recherches suggèrent qu’ils présentent un risque plus élevé de développer une maladie cardiovasculaire.

Le VIH est une maladie inflammatoire chronique. Or, il semblerait que cette inflammation chronique contribue à l’apparition de la maladie cardiovasculaire chez les séropositifs.

En 2012, des chercheurs du Massachusetts General Hospital et de la Harvard Medical School ont observé des signes d’inflammation artérielle accrue chez les sujets porteurs du VIH dont la condition était bien contrôlée grâce aux traitements antirétroviraux. Plus récemment, en 2013, une étude de la University of Pittsburgh School of Medicine a démontré que les sujets observés présentaient 50 % plus de risques d’infarctus aigu du myocarde.

En étudiant les mécanismes qui entraînent ces risques accrus, les chercheurs tentent aussi d’établir des stratégies thérapeutiques pour traiter les complications cardiovasculaires liées au VIH, dont le recours aux statines, qu’on utilise généralement pour réguler le taux de cholestérol. Deux essais cliniques distincts sont actuellement menés pour déterminer si une dose quotidienne de pitavastatine ou de rosuvastatine permettrait de réduire l’inflammation artérielle et les risques de maladie cardiovasculaire chez les patients séropositifs.

 

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Femme portant un brassard de tensiomètre

Faible tension diastolique : des risques pour le cœur?

Selon une nouvelle étude, une très faible tension diastolique (la tension lorsque le cœur est au repos) ferait augmenter les risques de maladie du cœur et de dommages aux tissus cardiaques chez certaines personnes. Des essais cliniques récents ont montré l’efficacité d’utiliser des médicaments pour faire baisser la tension systolique (la tension lorsque le cœur bat) sous 120 millimètres de mercure (mm Hg). Cette approche entraîne toutefois aussi une baisse de la tension diastolique, et les conséquences de cette baisse n’ont pas été examinées attentivement.

Une équipe de chercheurs a passé au peigne fin une foule de données portant sur la tension artérielle, les analyses sanguines et les antécédents médicaux de plus de 11 000 personnes ayant participé à une étude sur le risque d’athérosclérose dans les communautés (en anglais).

Les chercheurs ont découvert que les personnes ayant une tension diastolique inférieure à 60 mm Hg avaient deux fois plus de risques d’avoir dans leur sang une concentration élevée d’une protéine indicatrice de dommages au cœur que les personnes ayant une tension diastolique entre 80 et 89 mm Hg. Les personnes qui montraient une tension artérielle diastolique entre 60 et 69 mm Hg avaient quant à eux 50 % plus de risques de présenter des signes de dommages au cœur. De plus, les personnes qui affichaient une tension artérielle diastolique inférieure à 60 mm Hg avaient 49 % plus de risques de développer une maladie cardiaque.

Dans leur communiqué de presse (en anglais), les auteurs de l’étude soulignent que davantage de recherches doivent être effectuées, mais que leur recherche suggère qu’il faudrait probablement, pour certains patients, revoir la médication antihypertensive qui leur a été donnée en fonction des résultats de l’étude SPRINT et que les médecins ne devraient pas tenter de réduire la tension artérielle systolique de façon isolée, sans considérer les conséquences potentielles d’une baisse de la tension diastolique.

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