La présentation State of the Science au sujet des femmes et de la santé cardiaque, donnée par Anne Rosenfeld de l’Université de la santé et des sciences de l’Oregon, a montré sans équivoque qu’il y a beaucoup à apprendre sur ce que la maladie a d’unique aux femmes. Ce que nous savons laisse croire que le risque, les symptômes, la progression et le traitement de la maladie cardiovasculaire sont tous substantiellement différents pour les femmes et les hommes.
Une crise cardiaque a plus de chance d’être fatale pour une femme que pour un homme. C’est le cas de façon générale et 30 jours après l’événement. La coronaropathie non obstructive (lorsque les artères ne sont pas bloquées) est beaucoup plus susceptible de mener à une crise cardiaque ou au décès. Une récente étude a révélé que 40 p. 100 des femmes présentant une coronaropathie non obstructive avaient subi une rupture de plaque, pouvant entraîner des caillots sanguins, une diminution de l’apport sanguin et une crise cardiaque.
Quant à la crise cardiaque et à l’insuffisance cardiaque, les femmes sont généralement plus âgées que les hommes au moment de l’événement et ont une moins bonne qualité de vie.
Quant à la crise cardiaque et à l’insuffisance cardiaque, les femmes sont généralement plus âgées que les hommes au moment de l’événement et ont une moins bonne qualité de vie. Dans le cas de l’insuffisance cardiaque, les femmes ont tendance à être plus malades, mais elles vivent plus longtemps avec ce problème. Les femmes atteintes d’insuffisance cardiaque sont aussi moins susceptibles de subir les épreuves diagnostiques adéquates. Plus tard au cours de la conférence, on a présenté une recherche, à laquelle participe l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO), qui a permis de constater que les femmes qui recevaient un défibrillateur automatique implantable présentaient plus de complications que les hommes, et que cette approche pourrait s’avérer moins efficace.
De façon plus générale, on observe des divergences dans les soins. Mme Rosenfeld expliquait que les femmes sont plus susceptibles d’avoir des symptômes atypiques de la maladie du cœur, et que les patients qui présentent des symptômes atypiques sont moins susceptibles de recevoir les soins appropriés. Le fait que les femmes constituent une population marginalisée en recherche contribue à ces divergences. D’autres questions demeurent, notamment le sujet controversé du traitement hormonal substitutif.