Après la prestation de M. Burgon lors du forum international, Philip Devereaux de l’Université McMaster a parlé de la place unique qu’occupe le Canada dans le monde de la médecine cardiovasculaire. Non seulement la maladie cardiovasculaire est la principale cause de décès dans le monde, mais d’ici 2020, son incidence dans les pays en développement devrait augmenter de 120 p. 100 chez les femmes et de 137 p. 100 chez les hommes. Dans les pays développés, l’augmentation devrait être de 30 et de 60 p. 100, respectivement.
M. Devereaux a mentionné un certain nombre de chercheurs canadiens et des études cliniques qui ont eu un effet qu’il qualifie de majeur dans le monde.
Face à ce terrible tableau, le Canada est tout juste au deuxième rang derrière les États-Unis pour l’influence de ses recherches cliniques. M. Devereaux a mentionné un certain nombre de chercheurs canadiens et des études cliniques qui ont eu un effet qu’il qualifie de majeur dans le monde, notamment le Dr Rob Beanlands de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO), et son étude RAFT qui montre les bienfaits des défibrillateurs automatiques implantables chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque légère à modérée.
Le Canada est parvenu à avoir cet impact remarquable malgré un contexte de financement qui devrait le positionner au milieu du peloton. L’ensemble du financement destiné à la recherche est bien loin derrière celui des États-Unis et du Royaume-Uni, et une plus petite portion de ces fonds va à la recherche clinique. M. Devereaux souligne que les résultats pour les investissements faits en recherche au Canada ont été indubitablement excellents. Cependant, ceci ne devrait pas être une raison pour conserver ce faible taux de financement par habitant.
En fait, poursuit-il, son rôle essentiel dans la recherche sur la maladie cardiovasculaire devrait donner au Canada l’élan pour s’attaquer à des questions intéressant les pays en développement, comme la relation entre la maladie de Chagas et la maladie cardiovasculaire, ou à des sujets sous explorés comme l’atténuation du risque cardiaque en chirurgie non cardiaque.