Les techniques d’imagerie sont vitales pour diagnostiquer la maladie du cœur, mais elles peuvent aussi être utilisées de nouvelles façons pour évaluer les progrès de la maladie ou des traitements.
Surveiller l’incidence du diabète
James Haley, candidat à la maîtrise à l’Institut de cardiologie, a présenté son travail avec un traceur de TEP qui a permis à son équipe de voir comment un traitement insulinique altérait l’expression d’un récepteur cellulaire appelé « bêta adrénergique (bêta-AR) » chez les rats diabétiques. On pense que les diminutions de l’expression de bêta-AR contribuent au développement de l’insuffisance cardiaque chez les patients diabétiques.
Les chercheurs ont constaté une diminution de la liaison du traceur dans toutes les régions du cœur des rats diabétiques. Après un traitement précoce à l’insuline, le traceur a montré un rétablissement de l’expression de deux sous-types de récepteurs. Un traitement tardif n’a permis de rétablir l’expression que d’un des deux sous-types. Un traceur de TEP comme celui-ci pourrait être utilisé pour suivre l’expression du bêta-AR chez les patients diabétiques traités avec des bêtabloquants.
Imagerie des plaques carotidiennes à haut risque
Dans le cadre de sa recherche, finaliste pour le prix de la meilleure recherche d’un stagiaire en sciences cliniques du CCSC, Myra Cocker, chercheuse postdoctorale à l’Institut de cardiologie, a voulu savoir si un traceur TEP pouvait être utilisé pour mesurer l’inflammation et d’autres activités du système immunitaire dans les plaques de l’artère carotide.
Mme Cocker et son équipe ont découvert que la fixation du traceur est reliée à l’étendue de la réponse inflammatoire dans les plaques. Cette technique d’imagerie pourrait servir à identifier de manière non effractive les patients qui ont des plaques carotidiennes à risque de rupture élevé et d’autres effets indésirables.
Évaluer les fonctions valvulaires avec l’échographie 3D
Le Dr Benjamin Sohmer , anesthésiste car-diaque à l’Institut de cardiologie, a fait la démonstration d’une nouvelle technique pour déterminer dans quelle mesure les feuillets d’une valvule aortique sont agencés (surface active de coaptation), une mesure de la fonction valvulaire permettant d’évaluer si une valvule peut être remplacée ou non.
En utilisant leur nouvelle technique d’échocardiographie transoesophagienne 3D, l’équipe a pu déterminer le niveau de dysfonctionnement valvulaire chez les patients qui ont soit des valvules normales, soit un dysfonctionnement valvulaire modéré ou grave. La prochaine étape vérifiera si la technique permet de prédire le succès de la réparation valvulaire.