À son arrivée à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO) le 2 avril 2004, le Dr Robert Roberts jouissait déjà d’une réputation internationale de chef de file en génétique cardiovasculaire et en recherche. Son mandat était d’élever l’ICUO, un centre de soins cardiovasculaires et de formation hautement renommé, au rang d’établissement de recherche de premier rang, tout aussi renommé à l’échelle mondiale.
Sous tous les aspects, sa réussite a été brillante. En 2012, sur 3 042 établissements de recherche dans le monde, l’ICUO s’est en effet classé parmi les premiers 2 p. 100 pour la qualité et les répercussions de ses pu-blications scientifiques. En parallèle, la réputation de l’ICUO en tant que chef de file international en recherche et en innovation s’est haussée de façon tout aussi remarquable.
C’est en partie grâce aux répercussions directes de la recherche en génétique menée au Centre canadien de génétique cardiovasculaire Ruddy , qu’il a fondé à l’ICUO, et au renforcement des capacités en matière de recherche que le Dr Roberts a accompli cet exploit. Grâce à lui, le fonds de dotation en recherche de l’ICUO a crû de 150 p. 100, pour atteindre 56 millions de dollars et devenir l’un des fonds consacrés à la recherche cardiovasculaire les mieux dotés en Amérique du Nord.
Mais, plus important encore, il a instauré une forte culture de la recherche et de l’innovation pour favoriser les avancées en médecine cardiovasculaire et en matière de soins aux patients. « Il a véritablement stimulé la recherche et l’innovation, précise Heather Sherrard, vice-présidente des Services cliniques. Il encourage les gens à se surpasser et à innover. »
L’innovation ne se limite pas aux laboratoires, mais s’étend aussi au secteur clinique et à la prestation des soins. Les programmes cliniques ont connu un grand essor sous la direction du Dr Roberts, notamment en électrophysiologie, avec le développement des ablations complexes dans le traitement des arythmies, et en imagerie cardiaque pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie du cœur. L’ICUO est à présent un chef de file reconnu en recherche en ima-gerie cardiaque clinique.
Il va sans dire que bien des questions pratiques ont aussi dû être traitées. Par exemple, lorsque le Dr Roberts est entré au service de l’ICUO, le temps d’attente pour les interventions d’électrophysiologie et le cathétérisme cardiaque était de deux ou trois mois. « Son intervention auprès des instances provinciales a permis d’agrandir les installations destinées au cathétérisme et à l’électrophysiologie, ce qui a été déterminant pour régler cette situation problématique, explique le Dr Terrence Ruddy, cardiologue et ancien chef de la Division de cardiologie. Aujourd’hui, il n’y a pour ainsi dire aucune attente pour ces interventions essentielles. »
Une autre grande réalisation du Dr Roberts a consisté à déployer tous ses efforts pour mener à bien le projet visant à agrandir nos installations et à obtenir le financement pour la construction d’un nouvel édifice . Un objectif qu’il jugeait depuis longtemps incontournable, et qui a été atteint en 2011. La planification et la conception du bâtiment sont presque terminées et les travaux devraient commencer à l’automne 2014.
« Le Dr Roberts a accéléré le développement de l’ICUO dans bien des secteurs, notait le Dr Andrew Pipe, chef de la Division de prévention et de réadaptation, à l’occasion de la récente cérémonie visant à célébrer son départ. Sous sa gouverne, l’ICUO a rehaussé son statut à l’échelle régionale, nationale et internationale. Aujourd’hui, l’ICUO est reconnu comme le premier centre cardiovasculaire au Canada. »
« Ces 10 années passées à l’ICUO représentent une période tout à fait exceptionnelle de ma vie, a déclaré le Dr Roberts lors de la cérémonie. Ma carrière s’est déroulée principalement aux États Unis; j’ai quitté le Canada en 1971 grâce à une bourse de la Fondation des maladies du cœur de l’Ontario. Le poste que j’occupe à l’ICUO depuis 10 ans m’a donné l’occasion d’offrir quelque chose en retour au pays qui m’a donné les moyens de réaliser mes ambitions. Cela compte énormément pour moi. »
« À mon arrivée à l’ICUO, tout le monde me disait que c’était un endroit à part. Je connaissais sa réputation extraordinaire – dont son fondateur, le Dr Keon, est clairement à l’origine – et j’estime que j’ai eu une chance inouïe de pouvoir prendre part à un tel projet et de mieux comprendre à quel point l’ICUO est un endroit exceptionnel. »