En marge de notre couverture du Sommet canadien sur la santé cardiaque des femmes, cette édition de « Battements rapides » est entièrement consacrée aux nouvelles entourant la santé cardiaque des femmes.
Pourquoi les femmes reçoivent-elles moins souvent un traitement aux statines?
Les statines, qui permettent de réduire le taux de cholestérol, sont aussi efficaces chez les hommes que les femmes pour réduire les accidents cardiovasculaires comme les crises cardiaques, les AVC, et la nécessité de procéder à une angioplastie. Les lignes directrices de pratique clinique recommandent que tous les patients vivant avec une maladie coronarienne doivent prendre des statines. Pourquoi les femmes ont-elles moins de chances de se voir prescrire des statines ou de poursuivre leur traitement?
Les chercheurs de la Brigham and Women’s Hospital de Boston ont analysé les dossiers de près de 25 000 patients qui avaient été traités dans l’un des deux plus importants hôpitaux américains (Brigham and Women’s, ainsi que le Massachussetts General) sur une période de 12 ans. Ils ont déterminé que quatre facteurs pouvaient expliquer la différence de 90 % dans l’utilisation des statines chez les hommes et chez les femmes : l’évaluation du cardiologue, les effets indésirables des statines, l’âge et le tabagisme.
Selon cette étude, les femmes consultaient moins souvent un cardiologue et avaient plus de risques de connaître des effets indésirables dus à la prise de statines, comme des douleurs musculaires. Plus le patient est jeune, et s’il est fumeur, plus il a de chances de recevoir une prescription pour des statines, mais en moyenne, les femmes développent une maladie coronarienne dix ans plus tard et fument moins que les hommes.
Les auteurs de l’étude pensent que ces facteurs montrent la voie à suivre pour combler les disparités entre les sexes concernant le recours à cet important traitement anti-cholestérol.
- Lisez l’article complet dans Plos One (en anglais)
- Apprenez-en plus sur les « Bienfaits et risques liés aux statines »
Une alimentation saine réduirait le risque d’hypertension artérielle après un diabète gestationnel
Le diabète gestationnel atteint environ 4 % des femmes enceintes. Dans la plupart des cas, il s’agit d’un problème temporaire qui se règle de soi après l’accouchement. Par contre, plus tard au cours de leur vie, ces femmes présentent un plus grand risque d’être atteintes de diabète de type 2, d’hypertension artérielle et de maladies du cœur.
Grâce aux données recueillies auprès de 4 000 femmes dans le cadre d’une étude sur le diabète et la santé des femmes (en anglais), les chercheurs dirigés par les National Institutes of Health ont recensé les femmes qui rapportaient avoir une alimentation correspondant à l’une des trois approches nutritives santé (ces trois approches favorisent les noix, les légumes, les grains entiers et le poisson et restreignent la consommation de viandes rouges ou transformées, de sel et de sucre ajouté).
Après un rajustement tenant compte des autres facteurs de risque, les chercheurs ont découvert que ces femmes présentaient 20 % moins de risques de développer de l’hypertension artérielle, malgré le risque accru que représentait le fait d’avoir été atteinte de diabète gestationnel.
- Lisez l’article complet dans Hypertension (en anglais)
La fibrillation auriculaire représente un plus important facteur de risque chez les femmes
Une méta-analyse de 30 autres études réalisées au total sur près de 4 millions de personnes a permis de découvrir que la fibrillation auriculaire représentait un facteur de risque clairement plus important chez la femme que chez l’homme pour les AVC, les maladies cardiaques fatales, les accidents cardiaques (y compris les crises cardiaques non létales) et l’insuffisance cardiaque. Cette étude, dirigée par l’Université d’Oxford, n’était pas conçue originalement pour déterminer si la fibrillation auriculaire contribuait directement à l’un de ces problèmes de santé.
- Lisez l’article complet (fichier PDF téléchargeable) dans le BMJ