L’activité physique régulière est l’un des comportements les plus bénéfiques qu’une personne puisse adopter pour prévenir la maladie du cœur ou favoriser sa réadaptation après une crise cardiaque ou une intervention chirurgicale cardiaque. Une étude publiée dernièrement dans le British Medical Journal a révélé que l’exercice est aussi bon sinon meilleur que les traitements médicamenteux pour prévenir les incidents cardiaques chez les personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire et pour prévenir les décès chez les patients victimes d’un accident vasculaire cérébral.
L’exercice a une incidence fondamentale sur les facteurs de risque de maladie vasculaire, et les importants bienfaits ne dépendent pas de changements majeurs quant à la quantité d’exercice. L’activité physique déclenche une multitude de mécanismes bénéfiques aux niveaux systémiques et cellulaires, et améliore le bien-être psychologique. Tel était le message sans équivoque livré par le Dr Andrew Pipe , chef de la Division de prévention et de réadaptation à l’Institut de cardiologie, quand il a parlé de prescrire de l’exercice.
Le point clé sur lequel insiste le Dr Pipe pour les professionnels de la santé, cependant, est l’inquiétude quant à la sécurité des programmes d’exercices pour les patients atteints d’une maladie du cœur, qui est répandue, mais pas vraiment fondée. La sécurité n’est préoccupante que pour un petit sous-groupe de patients.
Pour les autres, les bienfaits de l’exercice sont nombreux et variés. Pour les patients cardiaques, une réadaptation reposant sur l’exercice permet de diminuer le nombre de réhospitalisations et d’améliorer la qualité de vie. Elle profite aussi aux patients victimes d’un accident vasculaire cérébral et aux personnes atteintes d’une maladie vasculaire périphérique. Peu importe la situation, l’objectif est d’élever la fréquence cardiaque de 20 à 30 battements par minute au-dessus de la fréquence cardiaque au repos.
Pour les patients sédentaires, la clé consiste à adopter des habitudes qui augmentent leur niveau d’activité physique habituel. On entend par là une marche rapide, pas une course sur une longue distance, insiste-t-il. Une augmentation progressive de l’activité au fil du temps aide à adopter une routine d’exercice à long terme en toute sécurité. L’entraînement musculaire est aussi important, en particulier pour préserver l’indépendance des patients âgés.
Pour les patients cardiaques, la prescription d’exercice doit consister en une activité physique faible ou modérée, cinq ou six jours par semaine. Mais surtout, ça doit être plaisant, réalisable et à vie.
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