Se libérer de la cigarette électronique : une nouvelle étude pourrait transformer les pratiques cliniques

10 mars 2025

OTTAWA, 10 mars 2025 — Des chercheurs de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa ont récemment publié une synthèse systématique et méta-analyse montrant qu’un large éventail d’outils peuvent favoriser l’abandon de la cigarette électronique. Cette analyse, une des premières à résumer la littérature disponible sur les interventions visant l’abandon du vapotage, est publiée dans Tobacco Control, une prestigieuse revue internationale qui étudie le tabagisme et son impact dans le monde.

Hassan Mir, M.D., Institut de cardiologie de l'Université d'Ottawa
Si vous vapotez et souhaitez arrêter, Hassan Mir, M.D., et son équipe à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa peuvent vous aider. Écrire à mirlab@ottawaheart.ca pour en savoir plus.

« Notre analyse pourrait changer la façon d’aborder l’abandon du vapotage », indique Hassan Mir, M.D., qui a mené la recherche. Le Dr Mir est cardiologue à l’Institut de cardiologie et directeur du Modèle d’Ottawa pour l’abandon du tabac. « Bien des personnes souhaitent arrêter de vapoter, mais en sont incapables parce qu’elles sont dépendantes à la nicotine. Si nous parvenons à affiner et à étendre les programmes de lutte contre la dépendance à la nicotine, ces programmes pourraient devenir un outil essentiel pour réduire les effets néfastes de la cigarette électronique. »

L’étude a révélé qu’une intervention d’aide à l’arrêt du vapotage augmente de plus de 50 % les chances d’arrêter de vapoter. Ce sont les interventions éducatives et les médicaments qui ont eu les plus grands effets, avec une augmentation du taux de réussite d’environ 60 % et 140 % respectivement. Les interventions numériques, comme l’envoi de messages textes, ont doublé les taux d’abandon du vapotage, sans toutefois atteindre un niveau de signification statistique. L’effet global a été le plus important dans les six mois suivant l’intervention, mais il est resté significatif jusqu’à un an. Bien que ces résultats soient prometteurs, les experts de l’Institut de cardiologie soulignent la nécessité de poursuivre les recherches afin de mieux comprendre les risques à long terme du vapotage et les moyens les plus efficaces de faciliter son abandon.

« Les interventions offrent un réel espoir aux personnes désireuses d’arrêter de vapoter, et notre étude montre qu’il existe des outils efficaces pour les aider, poursuit Hassan Mir. Les cliniciens et les patients peuvent se servir de ces interventions pour faciliter une réduction ou un arrêt complet du vapotage, et améliorer la santé à long terme. »

L’article publié analyse sept essais cliniques ayant porté sur différentes interventions, dont les médicaments, les outils numériques et le contenu éducatif. Les études analysées portaient sur plus de 3200 participants dont les progrès ont été suivis à l’aide d’auto-évaluations et de tests de nicotine.

Pour en savoir plus, lire Vaping cessation interventions: a systematic review and meta analysis dans Tobacco Control.

Personne-ressource pour les médias

Leigh B. Morris
Agent de communication
Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa
613-316-6409 (cell.)
lmorris@ottawaheart.ca