Nominations et affiliations
Cardiologue, Division de cardiologie
Directeur, Laboratoire de biologie vasculaire
Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa
Professeur, Département de médecine (Cardiologie)
Nomination conjointe : Biochimie, microbiologie et immunologie
Université d’Ottawa
Le Dr Edward O'Brien est cardiologue et chercheur. À titre de membre de la Division de cardiologie de l'Institut de cardiologie de l'Université d'Ottawa, il se spécialise en cardiologie interventionnelle et en coronaropathie . Il est également directeur du Laboratoire de biologie vasculaire .
Membre de l'École des études supérieures de l'Université d'Ottawa, il est à la fois professeur au Département de médecine (cardiologie) et professeur au Département de biochimie, microbiologie et immunologie de cette université.
Parcours
Le Dr O'Brien a obtenu de l'Université d'Ottawa un baccalauréat en biochimie en 1981 et un doctorat en médecine en 1985. Après un internat par rotation à l'Hôpital Royal Alexandra d'Edmonton, en Alberta, il a fait ses études de médecine interne à l'Université de la Colombie-Britannique et ses études de cardiologie à l'Institut de cardiologie. boursier du Conseil de recherches médicales du Canada de 1991 à 1994, il a alors séjourné aux Départements de pathologie et de médecine (cardiologie) de l'Université de Washington à Seattle, où il a fait des recherches sur la maladie vasculaire. Ses premières études ont combiné sa formation en cardiologie interventionnelle à la pathologie moléculaire; elles lui ont permis d'obtenir des données fondamentales expliquant les raisons du nouveau resserrement des artères coronaires après une angioplastie par ballonnet.
En 1994, le Dr O'Brien est revenu à l'Institut de cardiologie où il a entrepris une pratique clinique axée sur l'intervention coronarienne. Il a créé le Laboratoire de biologie vasculaire, un laboratoire de recherche fondamentale qui emploie des techniques moléculaires pour étudier la biologie de l'athérosclérose ainsi que la réponse des parois des vaisseaux à diverses interventions comme l'implantation d'une endoprothèseet l'angioplastie.
Depuis 1990, il a été chercheur principal dans 13 projets de recherche; celles-ci ont apporté 5,3 millions de dollars en subventions des Instituts de recherche en santé du Canada et de la Fondation des maladies du cœur du Canada octroyées à la suite d'une évaluation par les pairs. Durant ce temps, son laboratoire a formé plus de 30 étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs, publié 60 articles révisés par les pairs et fait une centaine de présentations lors de réunions liées à la recherche.
Intérêts cliniques et de recherche
À titre de directeur du Laboratoire de biologie vasculaire, le Dr O'Brien a deux principaux champs d'intérêt liés à la recherche :
LE RÔLE DES Å’STROGÈNES ET DES PROTÉINES CONNEXES DANS LA CORONAROPATHIE
Bien que les femmes préménopausées souffrent moins de maladies cardiovasculaires, les risques qu'une femme développe une cardiopathie augmentent après la ménopause. L'explication évidente, bien que peu étayée, réside dans la perte des hormones ovariennes. Il y a presque 10 ans, le Laboratoire de biologie vasculaire a découvert que la protéine du choc thermique 27 (HSP27) interagissait avec les récepteurs des œstrogènes qui s'expriment dans les vaisseaux sanguins. Les taux de protéines HSP27 diminuent au fur et à mesure que l'athérosclérose progresse dans les artères coronaires. Le Laboratoire a montré par expérimentation que les œstrogènes activent la libération de protéines HSP27 dans le circuit sanguin, où elles peuvent interagir avec les cellules qui irritent la paroi vasculaire afin de prévenir l'absorption du cholestérol. En d'autres termes, la protéine HSP27 semble réduire l'accumulation de cholestérol dans les artères et pourrait ralentir l'avènement de crises cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux. Afin de mettre au point de nouveaux traitements pour prévenir et soigner les maladies vasculaires (et pour tester de nouveaux composés d'œstrogènes favorisant la libération de protéines HSP27 des cellules), le Laboratoire met en œuvre des techniques moléculaires pour générer son propre approvisionnement de protéines HSP27.
L'OPTIMISATION DE LA SÉCURITÉ DES INTERVENTIONS VASCULAIRES ET LEUR SUCCÈS À LONG TERME
L'intervention vasculaire la plus courante est l'insertion d'une endoprothèse (dispositif métallique de soutien) pour maintenir ouverts les vaisseaux sanguins bloqués. Même si plus d'un million de patients se voient implanter des endoprothèses chaque année, on a observé le lent processus de rétrécissement de l'endoprothèse chez une minorité d'entre eux seulement (5 à 15 %), et rares sont ceux qui ont été confrontés au développement spontané d'un caillot sanguin dans l'endoprothèse (moins de 1 %). Pourquoi et comment ce rétrécissement se produit-il? Ces questions font l'objet d'un examen approfondi. Le Laboratoire de biologie vasculaire s'est penché sur des cellules vasculaires semblables aux cellules souches, mais qui agissent, soit positivement pour recouvrir la surface de l'endoprothèse, soit négativement pour s'accumuler dans l'endoprothèse de façon à obstruer le flux sanguin. Le Laboratoire a créé de nouvelles endoprothèses enduites de médicament qui pourrait améliorer les résultats de l'implantation des endoprothèses. Les plus récents efforts sont sans précédent du fait que les chercheurs ont mis au point un revêtement pour l'endoprothèse afin de prévenir l'accumulation de caillots sanguins. Ce revêtement réduit en effet la croissance tissulaire tout en favorisant la régénération des cellules souches qui recouvrent la surface.