Objet
L’endartériectomie pulmonaire a pour but de retirer les caillots de sang qui obstruent les artères pulmonaires afin de permettre à la partie droite du cœur de fonctionner correctement. Grâce au retrait des caillots, le sang circule alors dans toutes les parties des poumons, ce qui entraîne une amélioration de l’approvisionnement en oxygène.
Les caillots de sang se forment dans les veines, généralement dans les jambes. Si les caillots de sang se déplacent, on les appelle « emboles ». Les emboles sont emportés par le sang dans les veines jusqu’à la partie droite du cœur. Celle-ci pompant le sang vers les poumons, les emboles se logent dans les ramifications des artères pulmonaires.
La présence d’emboles dans les artères pulmonaires entraîne en fait plusieurs problèmes. L’obstruction d’une assez grande partie des artères réduit la quantité d’oxygène pouvant être acheminée au sang. Les blocages des artères pulmonaires empêchent aussi la partie droite du cœur de pomper le sang normalement. Par conséquent, la pression dans les vaisseaux sanguins des poumons augmente, ce qui cause une hypertension pulmonaire.
Le ventricule droit du cœur doit en outre fournir un effort accru pour pomper le sang dans artères pulmonaires partiellement obstruées. Il grossit et s’épaissit en effectuant ce travail supplémentaire. Or un effort trop important du cœur risque d’entraîner une insuffisance cardiaque.
Description
- Plusieurs examens sont réalisés avant l’intervention: tomodensitométrie (TDM), échocardiographie, angiographie, analyses sanguines, radiographie thoracique et test d’imagerie par résonance magnétique (IRM).
- Le patient et sa famille sont informés en détail du déroulement de l’intervention.
- Un membre du personnel infirmier ou un médecin demande au patient de signer le formulaire de consentement éclairé, faute de quoi l’intervention ne peut avoir lieu.
- Le patient est emmené sur civière à la salle d’opération cardiaque.
- Le patient subit une anesthésie générale et demeure ainsi inconscient durant l’intervention.
- Le chirurgien pratique une incision au niveau du thorax du patient puis procède à la découpe du sternum pour accéder au cœur.
- Les vaisseaux sanguins du cœur sont reliés à un appareil de circulation extracorporelle, aussi appelé « cœur-poumon artificiel », lequel pompe le sang dans l’organisme du patient pendant l’opération.
- Une fois l’appareil en marche, on abaisse considérablement la température corporelle du patient. Cette mesure permet d'interrompre temporairement la circulation sans endommager les cellules du corps.
- À l’arrêt de l’appareil, le sang cesse de circuler dans les vaisseaux sanguins. Le chirurgien retire alors les caillots ainsi que la plaque accumulés dans les artères pulmonaires. En fonction du nombre de caillots à retirer, l’appareil peut être remis en marche puis arrêté à plusieurs reprises.
- L’appareil est remis en marche et la température corporelle du patient est élevée à la normale.
- Une fois la température du patient revenue à la normale, on arrête l’appareil et, si nécessaire, on applique une petite impulsion électrique pour remettre le cœur en marche.
- Le patient demeure à l’Unité de soins intensifs en chirurgie cardiaque (USICC) pendant 3 à 10 jours. Il est possible que le patient soit maintenu inconscient pendant quelques jours pour faciliter la guérison des poumons.
- Un tube raccord visant à assister la respiration est gardé en place pendant 2 à 7 jours, parfois plus longtemps.
- Le patient est ensuite transféré dans une chambre de soins ordinaires. La durée moyenne du séjour à l’hôpital à la suite d’une endartériectomie pulmonaire est d’au moins 2 semaines.
Directives aux patients
Pour obtenir des renseignements détaillés sur la préparation à l’opération et ses suites, consulter le Guide du patient sur l’endartériectomie pulmonaire.