L’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO) a le plaisir d’annoncer l’attribution du prix Chercheur/Chercheuse de l’année 2024 à Erin Mulvihill, Ph.D. Erin Mulvihill est une pionnière du contrôle moléculaire du métabolisme du glucose par les incrétines (hormones intestinales). Elle transforme le domaine de la santé cardiométabolique en alliant la recherche novatrice, la diffusion active des connaissances, la participation des patients, un solide financement externe et un mentorat exceptionnel. Comme directrice du Laboratoire de recherche sur le métabolisme des substrats énergétiques de l’ICUO, elle dirige un programme de recherche sur l’action, la régulation et la bioactivité des hormones des îlots pancréatiques et de l’intestin (incrétines), qui jouent un rôle clé dans le métabolisme du glucose et des lipides dans le contexte de l’obésité, du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires. Les nouveaux modèles murins et les modèles expérimentaux de diabète et d’obésité qu’elle a créés aident à mieux comprendre les mécanismes moléculaires qui causent les troubles cardiométaboliques.
Par exemple, grâce à une approche combinant la génétique murine et la pharmacologie, Erin Mulvihill a été la première à expliquer comment l’inhibition de la dipeptidyl peptidase-4 (DPP4), une enzyme qui inactive les incrétines, pouvait réduire la glycémie. Elle a ensuite démontré les effets cardiovasculaires des incrétines et des inhibiteurs de la DPP4 dans un modèle murin de diabète et d’athérosclérose. Ensemble, ces découvertes fournissent un modèle pour l’analyse des mécanismes liant la fibrose, l’inflammation et l’altération de la fonction cardiovasculaire à l’inhibition de la DPP4.
Dans ses travaux novateurs, la chercheuse a caractérisé les avantages cardiométaboliques et les mécanismes d’action des thérapies à base d’incrétines, une classe de médicaments qui imitent les hormones GLP-1 et GIP pour stimuler la libération d’insuline, réduire le niveau de glucagon, ralentir la vidange gastrique et favoriser la satiété, des facteurs qui aident à gérer la glycémie et le poids des patients. Ses travaux ont permis d’établir que l’inactivation des récepteurs du GIP améliorait les résultats après un infarctus du myocarde expérimental. Dans un autre domaine, Erin Mulvihill étudie l’impact des composés phytochimiques sur les troubles cardiométaboliques, comme la stéatose hépatique, la dyslipidémie, l’hyperinsulinémie et l’athérosclérose. Elle a découvert que les flavonoïdes d’agrumes comme la naringénine et la nobiletine régulent le métabolisme des lipides, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles approches thérapeutiques, notamment en cas de résistance à l’insuline.
Membre chevronnée de plusieurs sociétés scientifiques et comités de rédaction et de consultation, Erin Mulvihill a reçu de nombreux prix nationaux pour ses recherches, 3,5 millions de dollars de financement accordé par les pairs, des distinctions organisationnelles pour l’excellence et des prix nationaux de mentorat.
Déterminée à ce que ses recherches se traduisent en approches thérapeutiques qui améliorent la vie des patients, Erin Mulvihill a consolidé les compétences, les capacités et les relations de son équipe afin d’optimiser sa façon de travailler. Avec les cercles de patients de la SRAP d’Action contre le diabète Canada, elle a accru l’intégration des personnes ayant une expérience vécue passée ou présente aux séances plénières de la réunion annuelle, leur nombre atteignant 10 participants en 2024. Elle a corédigé deux publications avec des patients partenaires, en plus de créer avec deux patientes partenaires diabétiques un projet sur les défis cardiométaboliques affectant les femmes atteintes de diabète de type 2 pendant la ménopause, projet qui a récemment reçu une subvention.
Erin Mulvihill est une mentore influente qui offre de précieux services au Comité des stagiaires de l’ICUO et un solide leadership au sein du Réseau de recherche et de formation sur les îlots du Canada. Elle est très impliquée dans les initiatives d’EDI, la formation en recherche et en évaluation de projets de recherche, la participation des stagiaires aux séances sur les travaux en cours, l’établissement de meilleures relations humaines pendant et après la pandémie, et le prix Dr Frans Leenen pour l’excellence en publication. Il est donc tout indiqué que sa candidature pour le prix Chercheuse de l’année de l’ICUO ait été soumise par son personnel et ses stagiaires, qui ont souligné que « les compétences exceptionnelles d’Erin en mentorat sont remarquables : elle se dévoue à la formation et à la réussite des stagiaires, en leur offrant l’expertise technique et les conseils personnels nécessaires pour exceller et amorcer des carrières fructueuses ».
Félicitations à Erin Mulvihill pour ses réalisations remarquables!