Prévention des infections

La fréquence des infections contractées à l’hôpital a augmenté en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde au cours des dernières années. De façon compréhensible, les infections nosocomiales sont une source de préoccupation pour les patients. Bien qu’il soit impossible d’éradiquer complètement ce type d’infections, l’Institut de cardiologie prend la minimisation de ce phénomène très au sérieux.

Les patients font l’objet d’une surveillance à leur admission, tout au long de leur séjour à l’hôpital et au moment de leur congé. Ces mesures permettent de déterminer si les patients présentaient une infection préexistante à leur arrivée à l’hôpital ou si l’infection s’est développée durant leur hospitalisation. Notre programme de prévention des infections permet de déceler rapidement une infection, de gérer les éclosions, d’éduquer les médecins et le personnel ainsi que d’instaurer des pratiques visant à maîtriser les infections.

L’Institut de cardiologie s’est engagé à éduquer les patients pour les aider à comprendre leur maladie et à mieux participer à leurs propres soins.

Taux d’infections à l’Institut de cardiologie

Vous trouverez ci-après les taux d’infections et de fidélité aux mesures d’hygiène des mains à l’Institut de cardiologie au cours des 12 derniers mois, ou de la période de compilation dans le cas de nouvelles données.

Sur cette page

COVID-19

La COVID-19 s’accompagne généralement de symptômes respiratoires.

La maladie se propage principalement par les gouttelettes que les personnes symptomatiques expulsent en toussant ou en éternuant. On peut aussi l’attraper au contact d’une personne infectée ou en se touchant les yeux, le nez ou la bouche après avoir touché une surface ou un objet contaminé.

La COVID-19 peut avoir des conséquences très graves, en particulier pour les personnes âgées ou déjà affectées par des problèmes de santé. Toutefois, dans bien des cas, elle se limite à des symptômes de rhume ou de grippe. Quatre-vingts pour cent des cas sont légers ou modérés et ne nécessitent pas d’hospitalisation.

Les symptômes les plus courants de la COVID-19 sont la fièvre, la toux et les essoufflements. Les maux de gorge, les écoulements nasaux, la fatigue et la perte de l’odorat et du goût sont d’autres symptômes possibles.

Pour en savoir plus sur les éclosions de COVID-19 dans les établissements de soins de santé d’Ottawa, veuillez consulter le site Web de Santé publique Ottawa.

Clostridium difficile

Clostridium difficile, également connu sous le nom de C. difficile ou C. diff., est une bactérie courante dans notre environnement, présente notamment dans l’intestin et les selles des humains et des animaux. Habituellement, C. difficile ne présente pas de danger, mais la bactérie peut infecter les patients qui suivent un traitement antibiotique, les personnes âgées et les sujets dont la santé est compromise. L’infection peut entraîner des diarrhées, de la fièvre, des douleurs abdominales et, dans les cas extrêmes, le décès.

La bactérie est transmise par le contact avec les selles ou avec des surfaces contaminées, en particulier dans les toilettes. La prévention repose essentiellement sur une bonne hygiène, comme le lavage à fond des mains.

Pour en savoir plus sur le C. difficile, consultez la  fiche de renseignements sur le C. difficile  produite par le gouvernement de l’Ontario.

Taux d’infections à C. difficile

Taux d’infections à C. difficile
MoisNombre de casNombre de jours-patient*Incidence/1 000 jours-patient*
Octobre 20240 4 3320
Septembre 202403 9820
Août 202404 0290
Juillet 202404 2410
Juin 202413 8190
Mai 202404 4440
April 202404 3890
March 2024

1

4 271

0,23

Février 2024

1

4 092

0,24

Janvier 202414 3910,23
Décembre 202304 2280
Novembre 202303 8510

Les mesures ci-dessous ont été prises en vue de diminuer la fréquence de contamination à C. difficile.

  • Tous les patients ont fait l’objet de précautions contre les contacts et ont été placés dans une chambre individuelle jusqu’à 48 heures après la disparition du dernier épisode de diarrhée.
  • Des activités de nettoyage supplémentaires ont été entreprises dans les unités contaminées, dont le nettoyage deux fois par jour de toute surface fréquemment touchée, soit tout matériel dans les couloirs utilisé par le patient, comme les pèse-personnes et les chaises. De plus, le nettoyage des chambres de patients touchés par le C. difficile a été effectué deux fois par jour.
  • Des rappels ont été effectués auprès du personnel pour lui demander d’exercer une surveillance vigilante, de sorte que les patients présentant des symptômes d’infection à C. difficile soient mis en isolement dans les plus brefs délais et les échantillons envoyés pour analyse.

* Le nombre de jours-patient correspond au nombre total de jours passés à l’Institut de cardiologie par l’ensemble des patients au cours d’un mois donné. L’incidence est une mesure standard qui permet de comparer les résultats entre les établissements de santé. Selon le Programme canadien de surveillance des infections nosocomiales (PCSIN) de l’Agence de la santé publique du Canada, la cible de référence pour les infections à C. difficile est de 0,64 par 1 000 jours-patient.

Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM)

SARM est l’abréviation de Staphylococcus aureus (staphylocoque doré) résistant à la méthicilline. Staphylococcus aureus est une bactérie (ou germe) que l’on trouve couramment au niveau de la peau ou des muqueuses du nez. La plupart des porteurs de Staphylococcus aureus ne présentent pas d’infection. Toutefois, chez certaines personnes, la bactérie cause une infection qui requiert une prise en charge. Lorsque des bactéries sont détectées dans le sang, l’infection se nomme « bactériémie ».

Lorsque les antibiotiques courants, comme les pénicillines ne parviennent pas à détruire Staphylococcus aureus, la bactérie est qualifiée de « résistante » ou, comme dans le cas présent, SARM. Les infections à SARM ne sont pas forcément plus graves quelles celles attribuables à la souche courante de Staphylococcus aureus. Toutefois, seuls quelques antibiotiques sont efficaces contre les infections à SARM.

SARM se transmet d’un individu infecté à un autre par contact direct ou en manipulant du matériel contaminé ou les selles du patient. La bactérie peut survivre sur les mains ou d’autres surfaces. Par conséquent, la prévention la plus efficace repose sur les mesures d’hygiène. Les mains en particulier doivent être lavées avec grand soin à l’aide d’eau et de savon, ou frictionnées avec un désinfectant pour les mains à base d’alcool, après chaque utilisation des toilettes ou après s’être mouché, et avant de toucher les plaies et les pansements.

Pour en savoir plus sur le SARM, veuillez consulter la fiche de renseignements sur le SARM produite par le gouvernement de l’Ontario.

Taux d’infections à SARM

Taux d’infections à SARM
MoisNombre de casNombre de jours-patient*Incidence/1 000 jours-patient*
Octobre 20240 4 3320
Septembre 202403 9820
Août 202404 0290
Juillet 202404 2410
Juin 202403 8190
Mai 202404 4440
Avril 202404 3890
Mars 2024

1

4 271

0,23

Février 202404 0920
Janvier 202404 3910
Décembre 202304 2280
Novembre 202303 8510

* Le nombre de jours-patient correspond au nombre total de jours passés à l’Institut de cardiologie par l’ensemble des patients au cours d’un mois donné. L’incidence est une mesure standard qui permet de comparer les résultats entre les établissements de santé.

Entérocoque résistant à la vancomycine (ERV)

ERV est l’abréviation de « entérocoque résistant à la vancomycine ». La vancomycine est un antibiotique utilisé pour traiter les infections. Les entérocoques sont des bactéries couramment présentes dans les intestins. Toutefois, chez certaines personnes, ces bactéries causent une infection qui requiert une prise en charge. Seuls quelques antibiotiques, dont la vancomycine, sont efficaces contre les infections à entérocoques. Si l’entérocoque développe une résistance à la vancomycine (entérocoque résistant à la vancomycine), cet antibiotique ne parvient plus à détruire la bactérie. Cependant, il existe d’autres antibiotiques pour traiter les infections à ERV.

Les ERV se transmettent habituellement par le contact avec les mains d’un membre du personnel soignant qui a lui-même été contaminé par une personne infectée. Les excrétions et les selles sont les sources les plus courantes de contamination. En l’absence de mesures de nettoyage adéquates avec un désinfectant, les ERV peuvent survivre dans les salles de bain ou sur diverses surfaces de la chambre d’hôpital pendant de longues périodes. Un lavage des mains soigneux à l’aide d’eau et de savon ou leur friction avec un désinfectant pour les mains à base d’alcool constitue la meilleure forme de prévention contre la transmission de l’infection.

Pour en savoir plus sur les ERV, veuillez consulter la fiche de renseignement sur l’ERV produite par le gouvernement de l’Ontario.

Taux d’infections à ERV

Taux d’infections à EVR
MoisNombre de casNombre de jours-patient*Incidence/1 000 jours-patient*
Octobre 20240 4 3320
Septembre 202403 9820
Août 202404 0290
Juillet 202404 2410
Juin 202403 8190
Mai 202404 4440
Avril 202404 3890
Mars 202414 2710,23
Février 202404 0920
Janvier 202404 3910
Décembre 202304 2280
Novembre 202303 8510

* Le nombre de jours-patient correspond au nombre total de jours passés à l’Institut de cardiologie par l’ensemble des patients au cours d’un mois donné. L’incidence est une mesure standard qui permet de comparer les résultats entre les établissements de santé.

Infections reliées aux cathéters centraux

L’utilisation d’un cathéter central correspond à l’insertion d’un petit tube dans la veine d’un patient afin de lui administrer du sang, des liquides ou des nutriments. Les cathéters centraux permettent aussi aux fournisseurs de soins de santé de surveiller les liquides et d’évaluer le cœur et la circulation. Une infection survient lorsque le cathéter central est contaminé par une bactérie qui se propage ensuite dans la circulation sanguine.

Le risque de contracter ce type d’infection est plus élevé chez les patients de l’Unité de soins intensifs (USI) et chez ceux qui présentent une maladie sous-jacente ou invalidante, qui reçoivent une greffe de moelle osseuse ou une chimiothérapie, ou qui ont utilisé un cathéter central de façon prolongée. Les symptômes d’infection comprennent une rougeur, de la douleur ou une enflure dans la région du point d’insertion du cathéter, ou de la douleur ou une sensibilité le long du trajet du cathéter. On observe aussi parfois un écoulement de liquide provenant de la peau autour du point d’insertion. Le patient peut présenter une fièvre ou des frissons soudains.

Le cas échéant, les infections reliées aux cathéters centraux sont traitées à l’aide d’antibiotiques, mais celles-ci peuvent être évitées. Il est recommandé aux patients de se laver les mains fréquemment avec de l’eau et du savon, ou de les frictionner avec un désinfectant pour les mains à base d’alcool, et d’éviter de toucher le cathéter et le pansement. Les fournisseurs de soins de santé, ou quiconque manipule le cathéter, doivent toujours se laver les mains à fond.

Pour en savoir plus sur les infections par cathéter central, consultez la fiche de renseignements sur les ICC produite par le gouvernement de l’Ontario.

Taux d’infections reliées aux cathéters centraux

Taux d’infections reliées aux cathéters centraux
TrimestreNombre de casNombre de jours d’utilisation d’un cathéter central*Incidence/1 000 jours d’utilisation d’un cathéter central*
Juillet à septembre 202402 1370
Avril à juin 202412 3810.42
Janvier à mars 202412 3420,43
Octobre à décembre 202322 0572,05

* Le nombre de jours d’utilisation d’un cathéter central correspond au nombre total de jours d’utilisation d’un cathéter central chez les patients de l’Institut de cardiologie au cours d’un trimestre donné. L’incidence est une mesure standard qui permet de comparer les résultats entre les établissements de santé.

Pneumonie sous ventilation assistée (PVA)

Les patients qui nécessitent une ventilation mécanique pour respirer pendant plus de 48 heures courent un risque accru de pneumonie, une infection grave des poumons. Les patients qui utilisent un ventilateur pendant plus de 5 jours et qui résident dans une maison de soins infirmiers, sont hospitalisés ou ont pris des antibiotiques au cours de 90 jours précédents, présentent le risque le plus élevé.

Les symptômes de la PVA comprennent la fièvre, une température corporelle basse, des mucosités nauséabondes rejetées par les poumons (crachats) ou les voies respiratoires, et l’hypoxie (diminution du taux d’oxygène sanguin).

Il est possible de prévenir la PVA en se lavant les mains fréquemment à l’aide de savon et d’eau, ou en les frictionnant avec un désinfectant pour les mains à base d’alcool, en maintenant la tête du patient surélevée à un angle de 30 à 45 degrés et en cessant l’utilisation du ventilateur le plus tôt possible.

Taux de PVA

Taux de PVA
TrimestreNombre de casNombre de jours de ventilation mécanique*Incidence/1 000 jours de ventilation mécanique*
Juillet à septembre 202409560
Avril à juin 202401 0490
Janvier à mars 202401 0110
Octobre à décembre 202309920

* Le nombre de jours de ventilation mécanique correspond au nombre total de jours d’utilisation de la ventilation mécanique chez les patients de l’Institut de cardiologie au cours d’un trimestre donné. L’incidence est une mesure standard qui permet de comparer les résultats entre les établissements de santé.

Respect des directives en matière d’hygiène des mains

Les études montrent que l’hygiène des mains est la meilleure façon de réduire le risque d’infections transmises en milieu hospitalier. La friction avec un désinfectant pour les mains à base d’alcool est la méthode de choix pour décontaminer les mains lorsque celles-ci ne paraissent pas sales, alors que le lavage des mains à l’aide de savon et d’eau courante est nécessaire lorsque les mains sont visiblement sales.

L’hygiène des mains concerne tous ceux qui se trouvent dans l’hôpital, y compris les patients. Le nettoyage des mains est l’un des meilleurs moyens pour vous et l’équipe de soins de prévenir la propagation de nombreuses infections. Les règles d’hygiène des mains doivent être observées par tout le monde, y compris les visiteurs, à l’entrée et à la sortie de la chambre d’un patient.

Taux de fidélité aux mesures d’hygiène des mains

Chaque trimestre, l’Institut de cardiologie diffuse le taux de fidélité aux directives en matière d’hygiène des mains, calculé à l’aide de la formule suivante :

(Nombre de fois où les mesures d’hygiène des mains sont respectées) ÷ (Nombre d’occasions où les mesures d’hygiène des mains sont indiquées) x 100 = % de fidélité

Ces pourcentages reflètent :

  1. Les mesures d’hygiène des mains avant un contact initial avec le patient ou son environnement par un fournisseur de soins de santé (infirmières, médecins, professionnels paramédicaux, employés de l’entretien ménager ou de soutien, etc.);
  2. Les mesures d’hygiène des mains après un contact avec le patient ou son environnement par un fournisseur de soins de santé (infirmières, médecins, professionnels paramédicaux, employés de l’entretien ménager ou de soutien, etc.).

Pour de plus amples renseignements sur l’hygiène des mains, consultez la fiche de renseignements sur le lavage des mains produite par le gouvernement de l’Ontario.

Respect des directives en matière d’hygiène des mains (taux de fidélité)

Respect des directives en matière d’hygiène des mains (taux de fidélité)
MoisOccasions*Directives suiviesObservationsFidélité (%)
Août 2024Avant un contact avec le patient ou son environnement6410064
Après un contact avec le patient ou son environnement8010080

* Dans le tableau ci-dessus, les occasions correspondent aux moments où les mesures d’hygiène des mains doivent être prises. Le taux de fidélité aux directives en matière d’hygiène des mains (« directives suivies » divisées par « observations ») est une mesure standard qui permet de comparer les résultats entre les établissements de santé.

Respect de la liste de contrôle pour la sécurité chirurgicale

Les études révèlent que l’utilisation d’une liste de contrôle au cours des interventions chirurgicales permet d’améliorer les résultats thérapeutiques des patients. Il a ainsi été démontré que ce type de listes, qui comprend la tenue d’un entretien préparatoire, permet de réduire le taux de retards évitables, d’augmenter la rentabilité des salles d’opération, de diminuer les temps d’attente pour les patients atteints d’affections aiguës, de réduire le taux de roulement du personnel infirmier et d’accroître la satisfaction à l’égard du travail.

La liste de contrôle pour la sécurité chirurgicale comporte trois aspects :

  • Entretien préparatoire : Évaluation préopératoire du patient conscient avant l’anesthésie en présence de tous les membres de l’équipe.
  • Temps d’arrêt : Évaluation immédiatement avant l’incision.
  • Bilan : Préparation des soins postopératoires adéquats avant le départ du patient de la salle d’opération.

Deux fois par année, l’Institut de cardiologie affiche son taux de fidélité à la liste de contrôle pour la sécurité chirurgicale, lequel est calculé à l’aide de la formule suivante :

(Nombre de cas où les trois étapes de la liste de contrôle ont été réalisées) ÷ (Nombre total d’interventions) x 100 = % de fidélité

Taux de fidélité à la liste de contrôle pour la sécurité chirurgicale

Taux de fidélité à la liste de contrôle pour la sécurité chirurgicale
TrimestreNombre de casNombre de cas où la LCSC a été respectéeTaux de fidélité (%)
Juillet à septembre 202448147799,20
Avril à juin 202450449598.21
Janvier à mars 202448347397,93
Octobre à décembre 202347346598,30